Le mai 68 des écrivains: Crise politique et avant-gardes littéraires
Boris Gobillecrible de la critique : exploitation, aliénation, gaullisme, normes sociales, hiérarchies, domination, autorité.
Mai-Juin 68 : la contestation saisit des pans entiers de la société française, des lycéens aux étudiants, des ouvriers aux employés, des cadres aux acteurs de la culture. Facultés, usines, institutions occupées se transforment en une immense scène où tout est passé au
crible de la critique : exploitation, aliénation, gaullisme, normes sociales, hiérarchies, domination, autorité. Cette gigantesque prise de parole est marquée par une créativité inédite. " Tous créateurs ! ", dit d'ailleurs un slogan, " Écrivez partout ", renchérit un autre. Roland Barthes célèbre la " parole sauvage " de Mai, Michel de Certeau observe qu'" une foule est devenue poétique ". Difficile pour les écrivains, en particulier d'avant-garde, de rester à l'écart de ce grand ébranlement de l'ordre symbolique...
C'est à ces avant-gardes littéraires qu'est consacrée l'étude de Boris Gobille.
Durant ces semaines de fièvre, elles descendent dans la rue, multiplient les prises de position publiques, forment des collectifs et expérimentent de nouvelles articulations entre écriture et " révolution "...